LE GRAND JEU ET LE CINEMA : ANTHOLOGIE

par Alain & Odette Virmaux

Le présent recueil regroupe les principaux textes consacrés au cinéma par l’équipe du Grand Jeu. A première vue, on aurait pu croire à une relative indifférence du groupe envers les choses de l’écran, or les correspondances de Vailland, Daumal et Lecomte témoignent en fait d’une fréquente et vive curiosité pour ce qu’ils évitent avec soin d’appeler le 7e art. D’autres membres de l’équipe, comme Pierre Audard et André Delons, écrivent sur les films couramment, et avec passion, dans les revues d’avant-garde ou, comme Maurice Henry, dans une presse de large audience… L’attitude du Grand Jeu ne diffère pas fondamentalement de celle des amis de Breton, et aussi de nombreux artistes et poètes. La passion du petit groupe pour l’écran aura été plus brève que celle des surréalistes, leurs aînés, mais non moins exigeante et féroce.

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Revue de presse :

L’intérêt du travail d’Alain et Odette Virmaux est d’être allé chercher, au-delà des apparences immédiates, dans des endroits moins fréquentés. Ce qui leur permet de montrer combien le cinéma a réellement compté pour les membres du  » Grand Jeu « , sans doute moins pas de façon aussi importante que pour leurs grands frères surréalistes, mais suffisamment pour occuper les 120 pages de l’ouvrage.
Lucien Logette, Jeune Cinéma, janvier-février 1997

 

Le Grand Jeu et le cinéma ? La revue du groupe le Grand Jeu ne laisse rien déceler d’une passion pour les images animées. Mais dans la correspondance ou dans les piges journalistiques des participants au groupe, il y a une passion exigeante et féroce pour ce qu’ils pensaient être- à l’instar de toute l’avant-garde artistique-  » un nouveau langage « .(…)
Les Virmaux proposent de découvrir cette histoire, à travers l’étude, pour chacun des participants du Grand Jeu, de son rapport au cinéma. Ils ont rassemblé quantité de textes méconnus avec un appareil critique méticuleux.
Infosurr, février-mars 97

 

Malgré ce qu’on pourrait croire, au regard de leurs aspirations métaphysiques, le cinéma a toujours intéressé les membres du Grand Jeu, comme le prouve cette anthologie. Non que les textes abondent comme chez les surréalistes, mais de Delons à Audard ou Vailland, tous crurent apercevoir dans le cinéma l’outil privilégié d’une véritable révolution culturelle qui, selon Daumal, résumant cette vision commune,  » allait forger un nouveau langage « .
Marc Sésa Dufaud, 101, juin 1997

 

Remarquablement documenté, le livre des Virmaux est passionnant. Les auteurs ont judicieusement fait précéder de notices biographiques et de repères chronologiques les textes et travaux -admirables- de Gilbert-Lecomte, Daumal, Vailland, Audard, Delons, Monny de Boully, Cramer, Caillois, Henry, Harfaux et Mayo. Ils nous permettent ainsi de saisir au plus près les relations que l’avant-garde littéraire des années vingt entretint avec le cinématographe.
Christian Petr, Cahiers Roger Vailland, juin 1997.

 

Il ressort de ces textes, sans qu’ils l’expriment toujours ouvertement, une interprétation commune et fort pessimiste de l’histoire du cinéma : dans les années vingt ce nouveau mode d’expression avait suscité tous les espoirs esthétiques, politiques, et même révolutionnaires. Dans les années trente tout cela s’effondre, la fascination disparaît et le cinéma n’est plus comme le dit René Daumal dans la Grande Beuverie (1938) qu’un  » Drôle de plaisir. Se faire tripoter les imaginations par des imitateurs de fantômes dans une salle obscure.  »
José Baldizzone, Cahiers de la cinémathèque (Toulouse), Décembre 1997.

 

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Spécifications de l'ouvrage :

 

 

Collection : Classiques de l’Avant-Garde
N° dans la collection  : 7
Date de parution :
 1996
Nbr. de pages : 130
Nbr. d’illustrations : 6
Format : 24 x 16 cm
ISBN : 2-9500635-7-8
Prix : 19 €

 

 

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